Un parcours du combattant qui a duré 14 ans. Julian Assange, sur qui reposait la menace d'une extradition aux Étas-Unis pour y être jugé dans l'affaire WikiLeaks voit enfin le bout du tunnel. Ce dernier a conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine qui lui permet d'échapper à des années de détention et de pouvoir regagner l'Australie, son pays d'origine. Une ultime audience fixée mercredi matin à 9 heures (26 juin 2024) au tribunal fédéral, dans l'archipel des îles Mariannes (territoire américain du Pacifique au large des Philippines) devrait prononcer une peine d'emprisonnement de 62 mois déjà purgée dans la prison de haute sécurité de Londres.

La fin d'un calvaire

Une bonne nouvelle pour la liberté de la presse et la fin d'un long calvaire pour Julian Assange. Cloîtré pendant 7 ans dans l'ambassade Équatoriale à Londres puis incarcéré de force pendant 5 ans dans la prison de Belmarsh (banlieue de Londres), le lanceur d'alerte risquait une peine à perpétuité dans des conditions qui auraient très probablement écourté son espérance de vie. Et le sort de Julian Assange s'est joué de peu. C'est une procédure en appel en mars dernier qui a permis d'aboutir à cet accord.

WikiLeaks : 700 000 documents confidentiels révélés au public

Les accusations américaines contre Julian Assange remontent à l'une des plus grandes fuites d'informations classifiées de l'histoire des États-Unis, survenue durant le premier mandat du président Barack Obama. À partir de fin 2009, Assange a conspiré avec Chelsea Manning, analyste du renseignement militaire, pour utiliser son site WikiLeaks afin de divulguer des dizaines de milliers de rapports sur la guerre en Afghanistan et en Irak, ainsi que des notes sur les détenus de la prison de Guantánamo.

Julian Assange a donc quitté le Royaume-Uni ce lundi après-midi pour embarquer à bord d'un avion en direction du Pacifique.

Source : NBCNews